Elise Rodriguez (Cuisines AvivA) : « Mis en place en 2023, le concept de ''cuisine anti-inflation‘' s’efforce d’apporter aux consommateurs une réponse adaptée aux arbitrages budgétaires qu’ils s’imposent actuellement. »

Cuisines & Bains Magazine : Comment est né le concept de « cuisine anti-inflation », lancée par Cuisines AvivA l’été dernier ?

Elise Rodriguez : À la genèse de ce concept, il y a un constat, implacable : nous nous sommes tout simplement rendus compte que nos clients, dans un contexte économique particulièrement tendu après l’euphorie post-Covid, diminuaient de plus en plus le budget alloué à la cuisine équipée. Première cible des arbitrages, l’électroménager, était, par exemple, souvent sacrifié sur l’autel de l’inflation ; nombre de consommateurs choisissaient ainsi de conserver leurs anciens appareils et de les intégrer dans leur nouvelle cuisine, considérant que ces derniers, même très anciens, pouvaient leur faire encore de l’usage. Ce qui est tout à fait regrettable : à trop rogner sur les dépenses consacrées à l’électroménager, on perd beaucoup en termes de confort de vie dans la cuisine, de qualité de cuisson ou de conservation des aliments… et d’économie d’énergie.

Ce constat une fois établi, nous avons entrepris d’élaborer un concept de « cuisine anti-inflation » permettant aux particuliers de s’offrir, à petit prix, une réalisation parfaitement fonctionnelle, avec électroménager compris !

Cuisines & Bains Magazine : En quoi consiste exactement cette offre ?

Elise Rodriguez : C’est une offre très simple et entièrement transparente, riche de trois propositions : une cuisine linéaire à 2490 €, une cuisine en « L » disposant de plus de volume de rangement à 3490 €, et enfin une cuisine avec îlot à 4490 €. Chacune de ces propositions intègre les meubles et l’électroménager, et peut faire l’objet d’un financement. En mélaminé, les meubles sont à choisir parmi cinq finitions différentes ; de la même manière, le plan de travail en stratifié se décline dans plus de 50 coloris.

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Cuisines & Bains Magazine : Comment avez-vous réussi à élaborer une telle offre ?

Elise Rodriguez : Je ne vous cache pas que nous avons, pour commencer, rogné sur nos marges. C’est d’ailleurs toute la philosophie de ce concept : une démarche volontaire, qui montre à nos clients que, conscients de leurs préoccupations financières actuelles, nous faisons, nous aussi, de gros efforts pour nous adapter à ce contexte pour le moins tendu et pour leur apporter entière satisfaction.

D’autre part, nous avons négocié avec nos fournisseurs et partenaires de manière à obtenir le meilleur rapport qualité-prix pour les meubles et les appareils électroménagers ; s’ils demeurent performants, ces derniers sont, par exemple, des produits « no name ».

Cuisines & Bains Magazine : Comment cette offre se différencie-t-elle de celle disponible en GSB ?

Elise Rodriguez : De bien des manières ! Songez par exemple que, si les dimensionnels des meubles sont imposés pour chacun de nos trois modèles « anti-inflation», ils peuvent en revanche être positionnés librement, de même que les différents postes (lavage, cuisson, etc.) ; pour sa part, la GSB propose le plus souvent des « monoblocs » dont la configuration n’est pas modifiable.

D’autre part, Cuisines AvivA demeure résolument une enseigne de spécialistes ; j’entends par là que cette offre anti-inflation ne fige pas le devoir de recommandation de nos concepteurs-vendeurs, qui ont à cœur, lorsqu’ils constatent que cette dernière ne correspond pas aux besoins de leurs clients, de leur faire d’autres recommandations. Pouvoir offrir de l’entrée de gamme dans un contexte spécifique, c’est bien ; mais les spécialistes que nous sommes se doivent de s’assurer que chaque projet cuisine offre un minimum de confort d’usage et de fonctions !

Du reste, nous constatons dans nos points de vente que, si cette offre a contribué à générer du trafic magasins, nos clients sortent bien souvent de ce « pack imposé » pour s’orienter vers plus de personnalisation, avec une tarification sur mesure à la clé.

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Cuisines & Bains Magazine : Cette transparence dont font preuve les vendeurs Cuisines AvivA à l’égard de leurs clients est une valeur, semble-t-il, chère à l’enseigne… Le concept de « Cuisine Miroir » participe-t-il de ce même esprit ?

Elise Rodriguez : Tout à fait… à l’exception près que, si la « cuisine anti-inflation » est une réponse ponctuelle apportée aux arbitrages que s’imposent les consommateurs dans un contexte de crise, la « Cuisine Miroir », pour sa part, est une composante essentielle de l’ADN de l’enseigne. Depuis vingt ans que je travaille dans le secteur de la cuisine (dont un peu plus d’un an chez Cuisines AvivA), ce concept est sans doute celui qui m’a le plus marqué ! À mon sens, il s’agit là de la manière la plus simple, la plus didactique et la plus transparente de justifier auprès du consommateur le prix d’une cuisine par rapport à son implantation, ses accessoires, etc.

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Cuisines & Bains Magazine : Dites-nous en plus !

Elise Rodriguez : Baptisée « Cuisine Miroir », l’exposition est disponible dans la majorité des magasins de l'enseigne. Il s’agit de deux cuisines équipées quasi-identiques installées l’une en face de l’autre, la première arborant des meubles simples (avec des portes battantes), un plan de travail, sans accessoires… et l’autre reprenant l'implantation de la cuisine définie, mais intégrant également de nombreuses options et des coulissants ; la première présente ainsi un prix juste appelé le « Prix Référence », et la seconde affiche un prix « avec options ».

Le client comprend ainsi sans difficulté que, pour un même encombrement, une cuisine peut parfois doubler en prix, en fonction des aménagements et des accessoires choisis. Il prend également conscience, preuves à l’appui, de la valeur ajoutée qu’apportent des coulissants ou encore des options haut-de-gamme en matière d’ergonomie.

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Cuisines & Bains Magazine : Quels sont les retours des concepteurs-vendeurs Cuisines AvivA concernant ce concept ?

Elise Rodriguez : Ils en sont ravis ! Même les magasins de petite surface que nous avons récemment ouverts dans certains centre-villes utilisent ce concept avec leurs clients, au travers d’une ILV, car ils le considèrent comme un outil d’aide à la vente particulièrement efficace ! De fait, tout le cursus de formation, les méthodes de vente et la politique commerciale de Cuisines AvivA part de ce concept ; s’en priver reviendrait à voir l’enseigne perdre une partie de son âme…