Elle concerne la cuisine seule ou presque. C’est le cas en apparence le plus « soft » : la cuisine nouvelle prend la place de l’ancienne… après un net rafraîchissement.
En effet, selon le temps dont vous disposez et l’état des lieux, de très gros travaux ne sont pas toujours envisageables. Car déplacer la cuisine c’est déplacer les réseaux (eau, électricité) et cela entraîne des interventions lourdes. Toutefois cela ne vous empêche pas de réaliser des travaux d’aménagement pour la mettre à votre goût.
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Dans cette maison de cachet du XIXe la cuisine s’inscrit dans un petit volume mais lumineux grâce à une grande fenêtre.

Un atout qui a motivé cette envie d’ouverture sur la pièce attenante qui se voit, de fait, baignée de lumière par le biais d’une verrière en acier laqué. La porte permet même d’isoler la cuisine le cas échéant. CUISINE PYRAM. MAÎTRISE D’OEUVRE LA MAISON DU GRANITE
L’INTERVENANT : LE CUISINISTE
Professionnel aguerri, il s’appuie sur son réseau d’artisans habituels des divers corps de métier, et il ne manque pas d’idées pour moderniser le décor. Car sa tache ne se limite pas à la cuisine seule : il peut réaliser l’écrin qui la mettra en valeur en répondant à vos aspirations.
Une entreprise générale sur le principe du « qui peut le plus… » peut aussi faire des travaux de rénovation light qui ne touchent qu’au second oeuvre dans le cadre de votre future cuisine. Cloisons légères, électricité, plomberie, peinture… Ensuite, elle passe le relais au cuisiniste.
SON RÔLE
Son action a pour préalable l’écoute du client : son mode de vie, ses attentes et le budget qu’il veut y consacrer, à l’instar des autres professionnels en amont.
Par sa formation, le cuisiniste maîtrise l’agencement et connaît bien le panel des marques avec lesquelles il travaille. Certains ont en plus une formation d’architecture intérieure, ce qui leur donne une vision élargie de leur cadre d’action. Le cuisiniste assure la prise de côtes, le relevé des attentes (réseaux d’eau, électricité…) puis propose un plan d’implantation. En y ajoutant de bonnes idées qui, sans entraîner d’énormes frais, ajoutent de la plus-value à votre pièce. Par exemple : ouvrir une cloison, y insérer une verrière, ne nécessite pas un gros investissement au regard de l’apport d’espace et de la lumière que l’on gagne.

Dans ce studio parisien, chaque m2 est compté. Le cuisiniste, architecte intérieur de formation, a modifié tout l’appartement ; ainsi la cuisine d’origine de 1,40m de large a gagné 35cm!

Une prouesse qui a donné jour à une pièce avenante confortable et ouverte sur la pièce de vie. Un détail pratique : la petite fenêtre neuve oscillo-battante qui aère sans empiéter sur le volume. Cuisine Treo MAÎTRISE D’OEUVRE ANYS SEDKAOUI/LES BAINS D’ALEXANDRE
SES GARANTIES
Certains cuisinistes optent pour une décennale pour être tranquilles, même si a priori celle-ci ne concerne pas la cuisine. Mais, en cas de dégâts collatéraux (ex. mur effondré avec les meubles) sur le gros oeuvre, le cuisiniste est couvert.
La GBF couvre les travaux de second oeuvre. En matière de mobilier et électroménager ce sont celles des fabricants ; 2 à 5 ans si extension. Dans l’électroménager le haut de gamme s’aligne sur 5 ans de garantie.
LES DÉLAIS ET FACTURATION
La conception et la pose se décomposent de la façon suivante : commande des meubles et électroménager, comptez 6 à 8 semaines de fabrication des meubles. La pose prend en moyenne 3 à 5 jours selon la complexité de la pièce. Une fois la cuisine montée, on pose le plan de travail ou on prend un gabarit s’il est en pierre, granit, lave… Seul le stratifié est commandé en même temps que les meubles. En attendant la fabrication du plan, le cuisiniste pose un plan provisoire afin de ne pas pénaliser le client. En règle générale, le paiement de la cuisine (meubles et électroménager) s’effectue par 30 % du montant du mobilier à la commande et le solde à la livraison chez le client. La pose fait l’objet d’un paiement à part à la journée calculée sur une base de 400 € par jour environ.
Le regard du pro
Pierre Reux, Culinelle
C’est un métier élargi qui fait appel à des sensibilités en architecture intérieure et en dessin avec en plus des notions commerciales. Nous avons plusieurs profils dans notre société qui confirment la complexité et la complémentarité des facettes de ce métier. Pour répondre à une question souvent posée par les clients, « comment se passe la relation lorsque le chantier est mené par un architecte ou une entreprise générale qui assure la maîtrise d’œuvre générale ? » C’est sans souci ! Le cuisiniste fournit un plan technique, après validation avec son client, afin que le maître d’oeuvre général des travaux intègre ces données dans son planning d’exécution. Dans le cas le plus fréquent où nous, cuisiniste, œuvrons seul, il nous incombe de gérer le chantier en établissant plans, devis et surtout le planning des entreprises intervenant, à savoir maçonnerie, électricité, plomberie, miroiterie et peinture. Nous travaillons avec les mêmes entrepreneurs indépendants mais si le client veut en proposer un ou plusieurs en particulier, nous l’acceptons… dès lors qu’il(s) se coule(nt) dans notre planning. Ce suivi rassure le client qui n’a qu’un référent, le cuisiniste. À chaque étape du projet nous exerçons une surveillance afin de déjouer tout imprévu. Une personne chez Culinelle est responsable du suivi des chantiers. Concernant les travaux, les entreprises des divers corps d’état sont payées directement par le client. Le cuisiniste assure quant à lui la réception du chantier de la cuisine.