Depuis l’entrée d’un vaste et bel appartement parisien, la cuisine ne dévoile ses charmes, dissimulée derrière une élégante verrière, qu’avec parcimonie. Pour mieux découvrir cette séduisante réalisation, il faut pénétrer dans le salon. Alors découvrons-la ensemble !
Étonnant : on entre dans la cuisine en passant sous une arche, partie intégrante de la magnifique bibliothèque meublant le séjour. Exigu, l’intérieur est composé de deux linéaires en vis-àvis. Le premier s’articule autour d’un piano de cuisson à gaz, flanqué de deux meubles hauts reliés par une vaste hotte.
Au dessus se dessinent, en filigrane d’une crédence miroir, des étagères en verre destinées… aux verres qui scintillent de mille feux. Le second accueille l’évier et le plan de travail en pierre de synthèse ; il est surplombé par une majestueuse verrière.
Soignée dans ses moindres détails, la mise en scène force le respect. Songez aux invités qui, passant le seuil de la porte d’entrée, se retrouvent dans l’immense vestibule dont la cuisine partage le volume.
De celle-ci, ils ne découvrent, par le biais de la verrière, que les atours les plus séduisants : les lustres italiens des années 50, les plantes posées sur la corniche en acier noir et les reflets de lumière sur l’inox des façades, le verre et la crédence miroir. Et c’est bien là tout le charme de cette séductrice impénitente : ouverte, transparente mais qui, à la manière de la Lune, conserve un peu de son mystère.
Conception et réalisation, SYLVIE BLANCHET/AGENCE BLANCHET D’ISTRIA
Façades des meubles bas en inox (Ikea), meubles hauts de part et d’autre de la cuisson en inox et verre. Plan de travail et crédence en pierre de synthèse gris béton “Jaïpur” des marbreries de Seine. Évier Franke. Robinet Grohe. Cuisinière gaz Ilve. Micro-ondes Siemens. Hotte Gutmann. Réfrigérateur Liebherr. Lave-vaisselle Miele. Verrière à l’ancienne en acier avec cornières en T. Parquet 1930 lasuré taupe.
Photos Jean-François Baron