De nombreux médias italiens ont fait état d’un mouvement de grève lancé le vendredi 8 mai par une partie des employés de l’usine d’Electrolux sise à Susegana, dans la province de Trévise. Ils entendent protester contre la pénibilité du port continu des masques qui leur ont été fournis.
Si les activités de production dans les usines italiennes ont redémarré le lundi 4 mai avec la bénédiction du gouvernement Conte, les mesures de protection sanitaires adoptées demeurent drastiques et ne facilitent pas les conditions de travail… Au point même que, selon de nombreux médias transalpins, une partie des employés de l’usine d’Electrolux, à Susegana (province de Trevise), ont lancé, le vendredi 8 mai 2020, un mouvement de grève.
D’après notre confrère Il Gazzettino, 36 % desdits employés ont adhéré à cette grève inédite, afin de protester contre la pénibilité du port continu des masques fournis par la direction. De type Ffp2, ceux-ci présentent certes une capacité de filtrage supérieur aux masques dits « chirurgicaux », mais se révèlent, à en croire les grévistes, beaucoup plus pénibles à porter en situation de travail. Les désagréments cités sont nombreux : difficultés à respirer, sudation importante, apparition d’eczéma au niveau du nez et du menton… Il est même fait état d’un saignement de nez lié à l’irritation des voies respiratoires chez une personne souffrant de rhinite allergique.
Suspendre le travail une heure par roulement
Confrontés au refus de la direction de leur fournir des masques moins protecteurs mais plus légers, ou de leur autoriser des poses pour reprendre leur souffle, certains syndicats ont initié une grève anti-masque, qui les voit suspendre le travail une heure par roulement, a rapporté notre confrère Le Figaro.
Dans une déclaration transmise à l’AFP, le secrétaire général du syndicat FIOM CGIL (gauche) de Trévise Enrico Botter a ainsi appellé à « une organisation du travail qui puisse à la fois alléger les difficultés des dispositifs de sécurité individuelle et éviter les rassemblements d’ouvriers ».
Concrètement on parle d’augmenter le nombre des pauses et de locaux plus spacieux (…) Tout cela dans le but de trouver un équilibre entre protection de la santé, qualité de la vie professionnelle et droit du travail.