A EXTRACTION OU À RECYCLAGE ? MURALE OU EN VERSION PLAN DE TRAVAIL ? DÉLIVRANT QUEL NIVEAU SONORE ? ET POUR QUELLE PRESSION ET QUEL DÉBIT ? BIEN CHOISIR SA HOTTE ASPIRANTE RELÈVE SOUVENT DU CASSE-TÊTE AU REGARD DE LA PROFUSION DE L’OFFRE DISPONIBLE SUR LE MARCHÉ. POUR VOUS AIDER, SUIVEZ LE GUIDE !
Technologie : hotte à extraction ou hotte à recyclage ?
La première interrogation qui se pose le moment venu de l’achat concerne le choix de la technologie… Hotte à extraction ou hotte à recyclage ? L’option choisie découlera très souvent, nous le verrons, de la configuration de votre habitat.
Mais d’abord, comment fonctionnent ces deux technologies ? La hotte à extraction va évacuer, à travers un conduit, les vapeurs et fumées de cuisson vers l’extérieur… Après avoir retenu, grâce à un filtre métallique, ses particules de graisses. La hotte à recyclage, elle, va filtrer l’air chargé des fumées et vapeurs grâce à un filtre à charbon actif… Puis le rejeter dans la pièce.
Disons-le tout de go : la technologie la plus performante reste celle dite à extraction. Pour assainir votre environnement, « une évacuation en extérieur demeure incontestablement plus efficace, confirme Philippe Reverseau, directeur France de la marque Elica, et conviendra donc mieux aux personnes qui cuisinent beaucoup. Sans compter que même les meilleurs filtres à charbon, ceux qui équipent donc les hottes à recyclage, ne retiennent pas toutes les mauvaises odeurs. »
Mais attention : pour vous doter d’une hotte à extraction, vous devrez immanquablement installer un conduit d’évacuation requérant, bien souvent, des travaux de maçonnerie et de couverture. Et l’on comprend ainsi mieux pourquoi les hottes à recyclage restent très largement plébiscitées dans les immeubles (règlement de copropriété, notamment, empêchant la percée d’une évacuation extérieure).
Les modèles à recyclage, pour leur part, bénéficient de trois avantages : ils sont faciles à installer, s’accommodent d’environnements divers (appartements, maisons, bâtiments anciens ou neufs, etc.) et permettent, par rapport à la technologie à évacuation, de réaliser des économies d’énergie, car, comme le rappelle un expert, « Si je rejette de l’air à l’extérieur, je dois en faire rentrer à l’intérieur, et cet air étant plus froid, il refroidira ma pièce. »
Performance : débit et pression, deux éléments indissociables
La deuxième question qui doit vous venir à l’esprit a trait au degré de performance de votre hotte, en d’autres termes : sa puissance d’aspiration. Ici, deux notions se révèlent indissociables : le débit et la pression délivrés par votre équipement « Le débit, qui se mesure en m3/heure, c’est la capacité de la hotte à aspirer l’air de la pièce, tandis que la pression, qui se mesure en pascal, c’est la capacité de la hotte à évacuer l’air aspiré », explique Quentin Deschamps, chef de produit de la marque Falmec.
Mais là encore, prenez garde : pour qu’une hotte soit jugée « effi cace » (« et sur ce point, tous les fabricants sont d’accord », glisse notre expert chez Falmec), il convient d’arriver à un rapport de 1 entre le débit et la pression délivrés par votre hotte (par exemple : 400 m3/h et 400 pascal). Car, à titre d’exemple, une hotte dotée d’un haut débit et d’une pression faible créera nécessairement un phénomène de bouchon dans l’appareil.
Par ailleurs, un second critère entre en jeu : bien déterminer le débit de votre future hotte. Celui-ci, qui s’établit en fonction du volume de votre cuisine, est suffisant s’il est capable d’aspirer, en position maximale, dix à douze fois le volume d’air de votre pièce. Concrètement, si votre cuisine (ou votre « pièce-à-vivre » qui comprend cuisine + séjour/salle à manger) mesure 37,5 m², vous aurez besoin d’une hotte affichant un débit de 450 m3.
Niveau sonore : un choix crucial !
Troisième critère incontournable relatif à votre achat : le niveau sonore délivré par votre hotte, exprimé en décibels (dB), affiché en vitesse maximale sur l’étiquette et pris à la source de l’appareil. « S’agissant de ce critère sonore, les consommateurs doivent se montrer très vigilants, remarque Quentin Deschamps, car il s’agit là de la principale déception, si le cas se présente pour un consommateur, dans l’utilisation de sa hotte. » Pour se doter d’un appareil peu bruyant, il faudra, tout d’abord, mettre la main à la poche : elles sont, en général, deux à trois fois plus chères que les modèles plus standards (elles requièrent davantage de composants afin d’être mieux calfeutrées). « Jusqu’à 70 dB en vitesse maximale, on peut considérer que le niveau sonore est acceptable, estime le directeur France d’Elica. A 60 dB, l’équipement se qualifie de silencieux, alors que les modèles les plus performants ne dépassent pas 45 dB. »
Mais son confrère chez Falmec de prévenir : « Attention, sur ce point, à bien installer sa hotte, dit-il. L’utilisation d’un conduit d’extraction trop étroit, trop sinueux et trop souple entrainera inévitablement plus de bruit. »
Les hottes murales, toujours les plus plébiscitées
Reste la question du type de hotte à choisir : Murale ? En îlot ? En version « plan de travail » (ou hotte ascenseur) ? Voire en version table aspirante ? Sur ce point, c’est selon ses envies. Et surtout, selon l’emplacement réservé à sa table de cuisson. Celle-ci étant le plus couramment installée sur un plan adossé à un mur, « les versions murales restent les numéros un du marché en termes de ventes », indique Philippe Reverseau.
On recommandera d’investir dans une hotte de dimension au moins équivalente à celle de sa table de cuisson. Une autre catégorie affiche un joli vent en poupe : les hottes ascenseurs.
« Elles incarnent un vrai concept minimaliste, relève Iñaki Iturbe, directeur export de la marque Pando. Car elles restent cachées dans le plan de travail lorsque l’on ne les utilisent pas. »
Et d’ajouter : « Elles garantissent surtout une réelle efficacité… Si l’on considère un emplacement à bonne distance entre les hottes et les plaques. »
Concernant, enfin, les tables aspirantes (un concept plus récent qui associe plaque de cuisson + hottes via une récupération des fumées et vapeur par le bas), on les considère aujourd’hui très efficaces… Même si leur prix est plus élevé. Mais quand on aime, c’est bien connu, on ne compte pas !
A QUELLE DISTANCE PLACER MA HOTTE DE MA TABLE DE CUISSON ?
Pour les tables de cuisson à gaz, « la réglementation officielle recommande une distance minimale de 65 cm entre les filtres de la hotte et le plan de travail », indique Iñaki Iturbe, directeur export de la marque Pando… Alors que pour les plaques à induction ou vitrocéramique, la distance requise est de minimum 55 cm. A noter : l’efficacité de votre hotte sera réduite si vous la placez à plus de 75 cm… Car les vapeurs et la fumée de cuisson ne seront pas bien aspirés.