Le charme d’une cuisine tient, en fin de compte, à peu de chose : une petite note de couleur acidulée ci et là, un objet de décoration bien mis en valeur, et Cendrillon devient princesse. Inutile d’alourdir le trait, il s’agit d’être coquette sans devenir vulgaire. Jugez plutôt !
Dans cette pièce close, la cuisine adopte un agencement en forme de U très ergonomique. Sur l’une des branches, le bloc armoire intégrant l’électroménager se prolonge d’un linéaire doté d’un évier et que surplombent des éléments suspendus ; sur l’autre, la table, surélevée par rapport au plan de travail attenant, peut accueillir jusqu’à sept personnes.
Dans l’angle, la table de cuisson, surmontée de la hotte, assure le lien entre les deux branches. Ainsi la maîtresse de maison, à l’intérieur de ce U, passe-t-elle très facilement d’un poste à l’autre.
Faute d’une lumière généreuse – il n’y a qu’une seule fenêtre dans la pièce – et d’un espace conséquent, la couleur blanche qui habille presque intégralement la cuisine s’impose comme un choix judicieux ; ainsi cette dernière gagne, ou plutôt semble gagner en volume.
Mais le blanc, même s’il se marie à la perfection avec les tons chêne gris des meubles bas, manque de gaieté. Pour pallier ce problème, les propriétaires ont procédé, avec originalité et beaucoup de goût, par petites touches : un réfrigérateur orange, des chaises vert pomme… Il n’en faut pas plus pour conférer à la cuisine un charme un rien “pop art”. Sculpturale, la hotte contribue, elle aussi, à ce parti pris tonique et contemporain.
Façades en polymère chêne gris et blanc brillant. Plan de travail et crédence en stratifié blanc glacier (société Stratagem). Évier et robinet Smeg. Four, plaque de cuisson, micro-ondes, hotte et lavevaisselle Smeg. Réfrigérateur Haier. Au sol, carrelage Porcelanosa. Chaises Ikea.
Photos Virginie Pelagalli