Sise dans un château vénérable du XVIIIe siècle en Île de France, cette cuisine s’affirme, en rupture avec le décor plus traditionnel des autres pièces, dans un style résolument contemporain. Illustration de ce parti pris : la table centrale, dont la forme et les dimensions inédites intriguent et séduisent.
Les propriétaires souhaitaient se réapproprier leur cuisine – qui datait des années soixante et s’arrêtait au niveau de la poutre maîtresse – afin de la transformer en une pièce à vivre, apte à accueillir six à huit convives. Ils ont donc entrepris de tout casser et de remodeler entièrement l’espace. Première constatation : la conception est telle qu’aucun coin ni recoin de la pièce ne demeure inexploité.
Entre autres détails intéressants, on remarque les trois hottes qui, côte à côte, couvrent entièrement la surface du plan de cuisson, ou encore les différentes colonnes à mi-hauteur qui, intégrant les fours et le lave-vaisselle, se révèlent très ergonomiques.
Toutefois, c’est la table qui retient au premier chef l’attention et attire tous les regards. D’une taille semblable aux tables de ferme de jadis (3,40 x 1,25 m), elle est, à l’aune du style contemporain de la cuisine, entièrement parée d’inox. D’abord plane, la surface prend, de manière abrupte, du relief et forme alors une vague surprenante. Celle-ci se révèle également fort astucieuse et conviviale puisqu’elle fait office de plan bar et/ou dépose attenant à la table de repas.
On souligne enfin l’harmonie des couleurs ambiantes : camaïeu de gris, clairs et foncés, à dominante métallique d’où se détache avec force la poutre maîtresse d’époque.
Conception et réalisation, FLAMME ET EAU. Décoration, OPENROC/GÉRALDINE FRANCESCHI. Cuisine Pyram.
Modèle Djin. Façades en laque blanche brillante et verre. Plan de travail et crédence en inox. Évier Franke. Fours (four micro-ondes multifonction, four grand moule, four à vapeur), machine à café, réfrigérateur et lave-vaisselle Miele. Hottes Novy. Radiateurs Acova, couleur titane. Lustres Leroy Merlin. Carrelage Métal Grès.
Photos Agnès Rodier