Producteur et distributeur de surfaces innovantes destinées aux univers de l’architecture et du design, Cosentino vient de publier son rapport RSE (responsabilité sociétale des entreprises) 2021 ; un document édifiant à plus d’un titre, basé sur des critères ESG (Environnementaux, Sociaux et de Gouvernance) et qui établit sans réplique – à l’intention de celles et ceux que préoccupent la contribution des entreprises aux enjeux du développement durable – que la multinationale espagnole prend les questions relatives à la production efficace, l’économie circulaire, la formation et l’action sociale très, très au sérieux ! Décryptage.
Pour qui découvre, pour la première fois, les sites de production de Cosentino, la surprise et l’émerveillement sont au rendez-vous ! Si les paysages de la Sierra de los Filabres – sauvages, sublimes et, ma foi, quelque peu oppressants – évoquent bien volontiers, aux yeux des néophytes et des cinéphiles, un cadre idoine pour les tournages de « Western Spaghetti », bien malin qui devinera, en revanche, que la multinationale ibérique puise aux racines de cette terre aride et hostile; et que, mieux encore, ce producteur et distributeur de surfaces innovantes et durables destinées aux univers de l’architecture et du design rayonne depuis ce massif montagneux – sis dans la province d’Almeria, en Andalousie – sur les cinq continents !
Un pygmée devenu géant !
Et pourtant, cette « success story » est bel et bien née, il y a quarante-deux ans déjà, dans les carrières de marbre de Macael, qu’un visiteur a récemment décrit sur le Web comme « exploitées depuis des temps immémoriaux, et qui ont transformé le paysage en un désert blanc un peu menaçant. » On ne les contemple en effet que bouche bée, impressionné par ce point de vue unique et écrasé par le poids de l’histoire ; c’est ici même que les bâtisseurs de l’Alhambra, du Théâtre romain de Mérida, de la Mosquée de Cordoue, du Palais de Medina Azahara ou encore du Monastère de l’Escurial sont venus extraire le marbre nécessaire à la réalisation de tous ces chefs d’œuvre.
Incidemment, ce décor insolite a également servi de cadre à la naissance, en 1980, de la société “Marmoles Cosentino S.A.”, petit atelier de transformation de marbre employant 17 ouvriers et devenu, quatre décennies plus tard, le Cosentino Group : un chiffre d’affaires de 1,402 milliards d’euros en 2021 (hausse de 30 %), un effectif de 5 425 employés (composé de 76 nationalités différentes, dont 91 % de CDI), un parc industriel, sis dans la ville de Cantoria (voisine de Macael), vaste de 200 hectares et qu’agrémente un espace vert de 144 000 m2, 10,5 millions de m2 de produits fabriqués chaque année (toutes marques confondues), etc. Excusez du peu ! À la mort du maréchal Lannes en 1809, Napoléon évoquera son ami, emporté par un boulet à Essling (Autriche), en ces termes : « Je l’avais pris pygmée, je l’ai perdu géant ! » Il faut donc croire que le duc de Montebello et le fabricant espagnol de plans de travail en céramique Dekton et en quartz surface Silestone partagent quelques points communs…
Un nouveau modèle énergétique industriel
Le statut de géant induit cependant de nombreuses responsabilités; et cela, Cosentino en est parfaitement conscient ! C’est même la raison pour laquelle l’entreprise vient de publier son rapport RSE 2021 ; un document qui représente une avancée significative et approfondie par rapport à ses précédents rapports, adoptant une approche globale et transversale du développement durable basée sur des critères ESG (Environnementaux, Sociaux et de Gouvernance).
Dans ce nouveau cadre, l’entreprise continue de remplir son engagement de transparence et de responsabilité en matière de durabilité économique, sociale, environnementale et éthique envers ses employés et les autres parties prenantes. Et, conformément au standard international de la « Global Reporting Initiative » (GRI), le document prend également en considération la performance de l’entreprise dans sa contribution aux Objectifs de Développement Durable (ODD) de l’Agenda 2030. Cosentino démontre notamment son engagement en faveur de l’économie circulaire et la réduction de son empreinte carbone à travers une série d’actions tels que l’utilisation de 99 % d’eau réutilisée, zéro perte d’eau (traitement et recirculation quotidiens de 800 000 m3 d’eau), l’utilisation de 100 % d’énergie électrique renouvelable, et le développement de produits durables tels que le Dekton® (un produit neutre en carbone sur l’ensemble de son cycle de vie), ou encore la technologie HybriQ+® pour les produits Silestone®. De fait, le groupe a investi, pour la seule année 2021, près de 30 millions d’euros dans des actifs environnementaux et des coûts d’amélioration environnementale.
Parmi les actions complémentaires mises en place, citons la production, l’an passé, de plus de trois millions de m2 de dalles à partir de matériaux recyclés ou récupérés (près d’un tiers de la production totale de l’entreprise) ; une performance réalisée grâce à l’usine de traitement des déchets du groupe, qui a permis à l’entreprise de gérer 400 000 tonnes de déchets solides en 2021, dont 13 % ont été récupérés, augmentant ainsi la part de matières premières recyclées utilisées à 26 %.
On se souviendra également que Cosentino a mis en place, en 2021, un nouveau modèle énergétique industriel basé sur les sources d’énergie renouvelables et l’autoconsommation, qui couvre également la gestion des ressources en eau. D’autre part, l’entreprise mettra en place, dans les semaines à venir, la plus grande centrale photovoltaïque d’autoconsommation au sol en Espagne; celle-ci affichera une « puissance crête » de 20 MW et une capacité de production d’énergie d’environ 34 GWH/an, qui sera complétée par l’installation de panneaux solaires sur les toits des usines. Dans le même temps, Cosentino construit sa propre usine de récupération des eaux usées.
Le capital humain : l’atout le plus important !
Valeur fondamentale du groupe, l’engagement humain s’est, pour sa part, traduit l’an passé par la création de près de 700 nouveaux postes. Cet engagement envers la prospérité et la croissance s’étend également aux communautés où Cosentino est présent, en particulier dans son environnement immédiat, dans les régions d’Almanzora et d’Almería en Espagne. L’entreprise entend par ailleurs apporter une contribution pionnière à l’éducation et à la formation, en faisant la promotion de programmes de formation professionnelle en alternance menés dans ses installations et à travers les activités pilotées par sa Fondation Eduarda Justo ; elle soutient également les domaines de l’architecture, du design, du sport et de la gastronomie à travers une série de partenariats et de parrainages, et promeut l’art et la culture à travers la Fondation d’art Ibáñez Cosentino. Enfin, l’entreprise a fait de multiples dons directs à diverses organisations et associations pour un total de plus d’un million d’euros, soit 20 % de plus qu’en 2020.
En somme, le géant qu’est devenu Cosentino… est un géant responsable !
