Le Bureau Européen de l’Environnement (BEE) défend la pertinence de son étude et affirme qu’il n’y a que peu de rapport entre cette dernière et le « Dieselgate » qui a secoué le monde de l’automobile…
Dernière minute
A l’heure où nous mettons cette vidéo en ligne, ECOS, l’une des quatre organisations qui a participé à la rédaction de l’étude dont il est question dans ce décryptage, a souhaité elle aussi réagir.
1. Il est bien sûr évident que la « vraie vie » ne peut pas être entièrement reproduite dans les tests standard. Les consommateurs (heureusement!) ne se comportent pas tous de la même manière; en tant qu’êtres humains, ils ont des comportements différents. C’est pourquoi, dans les essais normalisés, nous devons soumettre les produits à des circonstances similaires pour pouvoir les comparer. Aussi avons-nous toujours plaidé pour que les tests reflètent le plus possible la réalité de la vie réelle et ne reproduisent pas chaque comportement de chaque consommateur. Les circonstances actuelles dans lesquelles certains essais de produits sont effectués ne reflètent pas une utilisation réelle. Les résultats pourraient donner aux consommateurs une idée fausse et trompeuse de la façon dont les produits fonctionneront et de la quantité qu’ils consommeront à la maison. Par exemple, chaque consommateur ouvre la porte du réfrigérateur un nombre de fois différent et à des heures différentes par jour ou par mois, mais on peut supposer que les ouvertures de porte ont bien lieu ! Le test d’efficacité énergétique des réfrigérateurs domestiques ne comprend pas d’ouvertures de porte.
Ceci a d’ailleurs été reconnu dans le nouveau règlement sur l’étiquetage énergétique publié en juillet.
2. Nous ne sommes pas d’accord avec l’idée que le seul but du label énergétique est de comparer. Si c’était le cas, le fait de classer un produit dans la catégorie « A » ou « C » ne ferait aucune différence, à condition qu’il soit plus performant qu’un produit de la catégorie « D ». Cependant, le consommateur qui a acheté un produit de classe « A » ne s’attend pas seulement à découvrir quel modèle est meilleur que l’autre, mais à la fin du mois s’attend également à voir une facture d’énergie qui correspond à la classe « A ». Le règlement sur l’étiquetage énergétique parle d’informations qui ne sont pas seulement comparables, mais aussi exactes et pertinentes.
3. Nous avons clairement indiqué dans notre rapport que nous n’avons pas décelé de cas de Dieselgate. Le fait d’avoir une norme qui mérite des améliorations est différent du contournement d’une méthode d’essai établie.
4. Nous avons été activement impliqués dans le développement de méthodes d’essai et les discussions réglementaires sur ces produits depuis près d’une décennie, et nous avons plaidé à plusieurs reprises pour de meilleures méthodes d’essai avec des propositions très spécifiques. Nous nous félicitons de l’occasion qui nous est donnée d’avoir un débat plus ouvert sur les méthodes d’essai par le biais des ateliers du CECED, mais cela ne doit pas être interprété comme notre « approbation » de pratiques qui, selon nous, entravent la fourniture aux consommateurs d’informations aussi fiables et pertinentes que possible.