Deuxième exercice consécutif positif – la dernière évolution de ce type avait eu lieu en 2011 – pour le marché du meuble en 2016, avec une croissance de 2,3 %. Légèrement inférieure à celle de 2015, celle-ci met aussi en avant une année à 2 vitesses, avec un premier semestre quasi-exceptionnel, suivi de 6 autres mois mitigés. Literie, cuisine et siège rembourré sont les familles de produits en tête et côté circuits, les spécialistes cuisines observent la plus forte progression, suivis de la GD Ameublement qui atteint désormais près de 51 % de parts de marché.
Evolution du marché du meuble en France depuis 1988 (source : IPEA)
Les chiffres ont été dévoilés ce jeudi 2 février, lors de la traditionnelle conférence organisée conjointement par l’Ameublement Français, la FNAEM et l’IPEA. Une présentation qui s’est inscrite dans la tonalité de la précédente, puisqu’elle a permis d’annoncer une deuxième année dans le vert pour le meuble, avec une croissance de + 2,3 % (après + 2,4 % en 2015). Le marché domestique regagne ainsi près de 220 millions, pour s’établir à 9,56 milliards d’euros, retrouvant ainsi sa valeur de 2012. « Malgré tout, le pic d’activité de 2011, à 9,84 milliards, demeure encore loin, et pour atteindre un tel résultat à la fin de cette année 2017, le marché devra trouver les solutions pour redynamiser son activité et développer sa croissance à hauteur d’au moins 3 % » avancent les représentants des 3 organisations. En attendant, ceux-ci ont pu se féliciter des réalisations récentes et en cours menées à la fois pour l’emploi et l’environnement, qui sont des sujets clés de la filière.
La cuisine au top
Cette croissance du marché a été profitable à toutes les familles de produits, excepté, comme cela est le cas depuis 4 ans, le mobilier de salle de bains
La cuisine enregistre la deuxième plus belle progression (+ 3,7 %), atteignant un chiffre de 2,47 Mds€, soit 25,8 % du marché. « Une telle croissance était attendue au vu des bons résultats du segment en 2015, alors que l’immobilier – neuf comme ancien – se montrait particulièrement atone » analysent l’AF, la FNAEM et l’IPEA. La reprise de l’immobilier en 2016 a ainsi entretenu cette évolution positive de la cuisine observée en 2015, surtout du côté des distributeurs spécialistes [voir plus bas] ; la GD enregistre aussi de belles performances, même si inférieures à celles des cuisinistes.
La « casse » reste limitée du côté des meubles de salle de bains, qui enregistrent – 0,4 % (le seul repli du marché), un score largement moins négatif que celui de 2015. Les ventes représentent 240 millions € (2,6 % du global). Mais ce segment reste celui qui est le plus étroitement lié à la conjoncture de l’immobilier : le redémarrage de l’activité dans le neuf et l’ancien aura donc permis de soutenir les ventes – le début d’exercice a en effet été positif pour la salle de bains – mais les arbitrages des ménages sur cette fin d’année se sont faits au détriment de cette pièce de la maison, avec un prix de vent encore plus bas.
Circuits : les cuisinistes gagnants par KO
Du côté des circuits, comme évoqué ci-dessus, les spécialistes cuisine enregistrent la plus belle progression, avec + 5,8 % : reprise de l’immobilier et renouvellement de l’équipement – encouragé par leurs efforts déployés sur les exercices précédents – profitent à leurs ventes.