Ils ne sont pas toujours commodes en affaires, nos amis d’outre-Atlantique…
Ainsi la société General Electric a-t-elle annoncé, en début de semaine dernière, qu’elle préférait mettre un terme à l’épineux accord de vente de sa division électroménager au groupe suédois Electrolux ; celui-ci avait pourtant soumis, en septembre 2014, une offre de 3,3 milliards de dollars…
Seulement voilà : le département de la justice américain (DoJ), qui bloque l’affaire depuis le mois de juillet, a estimé que cette acquisition, en permettant à deux groupes seulement de dominer le marché (Electrolux et Whirlpool), entraînerait « une hausse des prix des produits comme des gazinières ou des plaques de cuisson« .
Pan dans les dents ! General Electric a donc choisi de jeter l’éponge avant même la tenue d’un procès qui s’est ouvert début novembre à Washington, et au cours duquel Electrolux entendait bien démontrer que ce rachat ne nuirait pas à la concurrence.
Le groupe suédois fait donc grise mine, et pour cause : le jour de cette annonce, le cours en bourse de l’entreprise a dévissé de plus de 10 %. Et, comme un malheur n’arrive jamais seul, General Electric a réclamé à Electrolux une indemnité de rupture, de 175 millions de dollars, prévue « dans certaines circonstances« , indique ce dernier. Euh… Là, je reconnais que j’y perds mon latin, mais je ne suis pas très au fait des règles et procédures en vigueur… Enfin, si Electrolux n’y voit pas un hold-up, moi non plus !
Toujours est-il que le groupe suédois, qui comptait sur ce rachat pour se positionner parmi les leaders mondiaux du secteur, s’est déclaré « déçu » de cette décision. Ben tu m’étonnes !
De son côté, General Electric a annoncé toujours vouloir se séparer de sa branche GEM. Le communiqué ne précise pas cependant si, la prochaine fois qu’il se retire d’une vente, le groupe touchera à nouveau des indemnités. Si tel est le cas, c’est décidément un business juteux.