Réunis en convention le 22 septembre à Paris par l’équipe dirigeante de la filiale française, les distributeurs ont pu découvrir les ambitions du groupe, et les moyens que compte mettre en œuvre ce dernier pour atteindre ses objectifs. Ceux-ci sont d’importance ; il est question, entre autres, de redevenir le n°3 du GEM en France…
Brandt France passe à l’offensive… C’est le message qu’il faut retenir à l’issue de la convention qui s’est tenue le 22 septembre à Paris, et qui a réuni l’équipe dirigeante de la filiale française et ses principaux distributeurs. L’objectif annoncé a le mérite d’être clair : il s’agit rien de moins que de réoccuper la troisième place du marché du gros électroménager en France, en passant devant Electrolux. L’élargissement de son offre – pose libre froid et lave-linge, en particulier – devrait notamment l’y aider
Cet objectif ne semble pas déraisonnable… De fait, depuis le rachat, opéré en 2014, du groupe électroménager Brandt par l’algérien Cevital, les chiffres parlent d’eux-mêmes : les CA respectifs du groupe et de la filiale française ont respectivement crû de + 117 % et + 65 % en 2015, pour atteindre 370 millions et 230 millions d’euros. Cette année encore, Brandt France, qui revendique actuellement 7% de parts de marché et la position de leader en induction (volume), table sur une croissance de 15 % (soit 270 millions d’euros) et de 30 % en 2017.
250 M€ d’investissement à Sétif
À objectifs ambitieux, investissements d’envergure : 30 millions d’euros ont ainsi été investis, en France, dans les pôles industriels d’Orléans et de Vendôme dédiés à la cuisson (label « Origine France Garantie ») et qui, affichant une capacité de productions de 1,6 million d’appareils par an, emploient 700 personnes (la France compte également une équipe de 100 personnes dédiées aux innovations froid, lavage et cuisson).
L’investissement le plus important demeure cependant celui réalisé en Algérie, où sont traités le lavage, le froid, la télévision, la climatisation et les cartes électroniques, avec une capacité de production de trois millions de produits par an (à date). Totalisant 250 millions d’euros, ledit investissement permettra notamment la mise en service, en 2017, de la toute nouvelle usine Sétif 2. Représentant, avec le site Sétif 1 qui avait partiellement brûlé mais qui a été depuis lors rénové, une superficie totale de 120 ha, celle-ci affichera, à terme, une capacité de production de 8 millions d’appareils par an. Seule le pôle de production cuisson demeurera basé en France.
Rappelons enfin que, pour le groupe Brandt – qui réalise 45% de son activité hors France (export Brandt France inclus) et qui compte des filiales au Maroc, en Espagne et à Singapour –, la fabrication en Algérie présente plusieurs avantages : entre autres des frais logistiques réduits et la possibilité d’avoir une production intégrée, ce qui accroît la compétitivité. L’idée, d’ici 2020, est de permettre à ces outils industriels de prendre en charge toute la fabrication des produits pose libre du groupe.