Dans cette tribune libre qu’il nous soumet pour publication, le secrétaire général du Syndicat National de l’Équipement de la Cuisine (SNEC) s’interroge sur « le jour d’après », et commence à tirer des enseignements de cette crise sans précédent ; alors que celle-ci est en train de bouleverser totalement notre conception traditionnelle de l’habitat privé et collectif, le secteur de la cuisine équipée doit, à l’en croire, redoubler de créativité et d’imagination !
51 % des Français rangent plus depuis le confinement (mais à peine 8 % font plus l’amour) selon un sondage publié par L’Obs dans son numéro du jeudi 26 mars 2020 !
Guerre sanitaire, lot quotidien de tragédies et son calendrier hasardeux de pics, crêtes ou creux de vagues auxquels font face, en première ligne, les fantassins que sont les médecins et soignants ; en seconde ligne, les « obligés » des missions essentielles de survie… Onde de choc que ce confinement planétaire, au sein d’une grande agglomération, à la périphérie des villes, « au vert », seul, en couple ou en famille, etc.
Une question se pose, cependant : au sortir de cette crise – car il y a toujours un « après », avec ou sans l’État-providence, peut-être trop occupé à jongler avec ses « corona bonds » – nos priorités, nos comportements individuels et collectifs changeront-ils de paradigme ?
Quelles seront nos nouvelles envies : repli sur soi ou altruisme ? Deviendrons-nous plus responsables ? Favoriserons-nous le retour d’une hyperconsommation… ou choisirons-nous la dimension environnementale, en privilégiant les circuits courts ?
Selon l’Encyclopédie Larousse, le confinement se définit comme « la situation d’une population animale trop nombreuse dans un espace trop restreint, qui de ce fait, manque d’oxygène, de nourriture et d’espace. »
Ce contexte imposé des modes alternatifs d’organisation du « soi-même » et des autres, de généralisation du télétravail, est en train de bouleverser totalement notre conception traditionnelle de l’habitat privé et collectif. En guise d’exemple, le balcon, cet appendice architectural de façade (porte-drapeau ou porte-linge) est désormais, chaque soir à 20h, un nouvel espace de sociabilisation… tout en symbolisant, pour certains, l’impérieuse nécessité d’un espace à soi !
Ceci représente donc une exceptionnelle opportunité intellectuelle et commerciale qui se présente à nous, fabricants, architectes, designers, responsables marketing, distributeurs, organisations professionnelles, commentateurs… de concevoir de nouveaux espaces ergonomiques et les produits afférents !
Alors quid de la pièce préférée des français, l’espace à vivre qu’est la cuisine, suivie du salon, de la chambre parentale, celles des enfants, de la salle de bains, des rangements, du dressing, de la literie et des meubles meublants ?
Opportunisme déplacé ou cynisme, non ! André Malraux n’excluait pas, au XXIe siècle la possibilité d’un évènement spirituel planétaire ; alors que la trilogie des catastrophes naturelles, mouvements sociaux et pandémies rythme notre quotidien, ledit évènement spirituel se concrétisera si chacun d’entre nous apporte son expertise métier afin de répondre aux préoccupations vitales de nos concitoyens.
Première à ouvrir le bal, avec ou sans masques, la 116e édition de Foire de Paris, se tiendra du 4 au 15 juillet au Parc des expositions de la porte de Versailles à Paris. Dans la même veine, du 4 au 8 Décembre, investissant l’iconique Hall 1, le salon BtoB EspritMeuble/EspritCuisine 2020 – et sa scénographie exceptionnelle « Paris est une fête » – exposera toutes les nouvelles créations et implantations des enseignes multispécialistes en ameublement et cuisine, rassemblant ainsi tous les promoteurs immobiliers, décorateurs d’intérieur, distributeurs, agenceurs, médias et organisations professionnelles.
La créativité et l’imagination constituent notre avenir, utilisons-les !